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Space 2015 L'Etat met en garde contre un blocage du salon

Rennes, 10 sept 2015 (AFP) - Le préfet de Bretagne Patrick Strzoda a mis en garde jeudi contre d'éventuels débordements lors du Salon international des productions animales (Space), qui se déroule la semaine prochaine à Rennes, en pleine crise du secteur de l'élevage.

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Trois syndicats, la Coordination rurale, l'Organisation des producteurs de lait (Opl) et l'Organisation nationale des éleveurs de porcs (Onep), appellent à manifester mardi matin devant l'entrée du salon le jour de son inauguration au Parc des expositions de Rennes.

Lors d'une rencontre avec la presse, le préfet de Bretagne a annoncé qu'il recevrait ces syndicats vendredi afin de les avertir qu'il prendrait « toutes les mesures pour garantir l'accès au Space », plus grande manifestation agricole en France après le Salon de l'agriculture à Paris. « Le Space est une vitrine du savoir-faire agricole français », a rappelé Patrick Strzoda. « Si des actes délictueux sont commis, ordre sera donné aux forces de l'ordre d'interpeller et de transmettre rapidement les dossiers à la justice », a-t-il averti. « On mettra les moyens pour assurer l'ordre public », a ajouté le préfet, qui a demandé à pouvoir disposer de cinq unités de forces de l'ordre.

Pour la première fois depuis 20 ans, aucune visite ministérielle n'est attendue au Space « compte tenu des agendas ministériels », a-t-on appris jeudi auprès des organisateurs du salon qui se déroule du 15 au 18 septembre. Habituellement, le ministre de l'Agriculture s'y rend et même parfois le chef du gouvernement, comme Jean-Marc Ayrault en 2013.

A propos des manifestations pendant l'été des éleveurs, qui exigent une remontée du prix de vente de leurs productions, Patrick Strzoda a indiqué que « 471 faits de destruction, d'atteintes à des biens publics et privés » avaient été répertoriés entre début juin et mi-août en Bretagne, première région d'élevage française. Cent vingt-deux personnes ont été identifiées lors de ces dégradations et 106 ont déjà été entendues par les enquêteurs, a ajouté le préfet, précisant que 214 plaintes avaient été déposées. « On entend dire parfois que l'Etat laisse faire, qu'il est impuissant. C'est faux », a-t-il lancé. Patrick Strzoda n'a fourni aucun chiffre sur le coût total des dégâts, évoquant simplement un bilan de 900.000 euros pour la dégradation d'une route dans le Finistère, ou encore de 50.000 euros pour le vol ou la destruction de produits dans un supermarché en Ille-et-Vilaine.

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